Le temps de ce soir est nuageux et favorable en mon cas personnel au recueillement, ce dont je ne suis plus très habitué en ce moment. L’après travail est toujours très dynamisant et je me recueille peu après le boulot. C’est bien souvent à la faveur de la lecture de l’Imitation de Jésus-Christ, un livre de pitié très christocentriste, que je m’adonne à la réflexion spirituelle à tout va. Ce petit livre se divise en 4 grandes parties, comportant pour chacun un nombre important de chapitre traitant de la foi, sous l’angle plutôt de la morale. Le style m’interpelle et je ne saurais qu’inciter chacun d’y puiser une parole qui le fera entrer très vite dans l’essentiel et cela même au hasard ce livre dont l’auteur n’a jamais pu être connu avec une certitude absolue.
D’autre part, je trouve que venir au spirituel de soi-même n’est point facile et la tentation actuelle est le syncrétisme, où chacun puisant chez les mystiques de toutes confessions religieuses ou philosophiques, ferait sa propre salade mystique. D’un autre côté, il importe tout de même de mon point de vue, de se déterminer de manière personnelle mais avec l’appui d’un groupe ou d’un directeur spirituel.
J’ai toujours penché pour l’Eglise catholique, mais chacun peut trouver un épanouissement chez les bouddhistes ou chez les musulmans. Il existe une multitude de route pour parvenir à la vérité, qui elle-même n’est point la propriété d’une personne aussi haute placée dans la société. Mais bon je sens que toucher la vérité d’un point de vue personnelle libère la personne jusqu’à son accomplissement qui serait un épanouissement dynamique.
Cela peut venir très tôt dans la vie de chacun, ou alors quelquefois tout à l’opposé très tardivement. Notre monde consumériste prône également un développement personnel, qui a produit une nombreuse littérature et que l’on peut trouver des ouvrages au sein même des hypermarchés. Ainsi le plaisir est toujours plus en vue dans le monde contemporain et la psychologie a dépoussiéré le monde religieux, en le réhabilitant comme nécessaire mais de là à en faire un but comme les hédonistes de nos sociétés occidentales, je doute du bienfait d’une telle démarche. Et pourtant quand on regarde les publicités vantant les multiples produits de la société de consommation, il y a de quoi de se méfier et pourtant moi-même je ne crache devant l’achat d’un appareil électronique sophistiqué comme un pc ou un appareil photo numérique.
La question à se poserait davantage dans la finitude d’une telle démarche. Un ordinateur pour travailler avec ou alors consacré au jeu en réseau, le questionnement est permanent et existe pour n’importe quel achat dans nos sociétés. Connaissez-vous d’ailleurs ce que l’on appelle « la folie des pauvres », ce que ces derniers en possession exceptionnelle d’une belle somme d’argent n’hésitent pas à acheter une immense télé dernier cri.
La psychologie explore le domaine de la satisfaction du plaisir et je me souviens de lectures sur la psychologie du bonheur qui est assez parlante et met en avant le plaisir plus intense et vécu plus longtemps en l’exercice de certaines activités qui permettent par exemple d’exercer une rétroactivité (par exemple la conduite automobile).
Cette exploration met largement de côté par exemple le plaisir facile et fugace de la télévision. Je sais que « le flux » comme le décrit l’auteur est davantage en exercice quand la personne utilise au maximum ses aptitudes pour réaliser telle ou telle activité tout en contrôlant sans cesse les modifications nécessaires dans un but de réalisation précise comme la conduite automobile.
Des plaisirs comme manger, regarder la télévision ne procurent que peu de flux. Mais bon j’invite les curieux à lire les livres de Mihaly Csikszentmihalyi (hors tau graphe exacte !). D’autre part le plaisir vue par la religion est quelquefois très suspect et fut mis à l’index pendant des siècles par les religieux. Mais bon je crois que la psychologie moderne et la religion s’interpellent sans cesse, tant mieux !
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