Ma façon de penser

La perception intrapsychique de son fonctionnement intérieur est-elle possible ? Ou formulé autrement peut-on percevoir par son propre entendement où nait une pensée dans le cerveau. De quelles régions du cerveau proviennent les pensées suivant la couleur et/ou le modus operandi de celles-ci. Il faudrait pour cela pouvoir être son propre observateur indépendamment du fonctionnement même de sa psyché au moment de l’observation. Cela ressemble à prendre une photo polaroïd d’un bref instant de fonctionnement psychique. J’ai déjà joué à ce petit jeu (chui pas schizo pour rien), en essayant de localiser d’où venaient mes pensées quand je faisais du calcul mental.

Il existe chez moi une activité psychique qui fonctionne de manière non conventionnelle. Je calcule vite mais non selon les lois apprises à l’école primaire. Au bout d’un certain temps, je sais donner la réponse à une multiplication entre deux nombres compris en 0 et 100. Je me souviens de souvenirs d’apprentissage du calcul en primaire qui m’ont toujours laissés un goût très agréable et même de bonheur. Je voue véritablement de l’affection pour l’utilisation des chiffres mais toujours avec les 4 opérations de base, avec une prédilection pour la multiplication et l’addition.

Ma fonction de fonctionner personnelle si elle est en elle-même une forme de psychose, ne m’effraie pas loin de là et je me dis qu’il existe une multitude de tests de types psychométrique en psychologie qui peuvent mettre en lumière ma manière particulière de penser et même de calculer. Ce n’est d’ailleurs point étonnant que je sois tant attiré par les tests de QI, que j’ai plaisir à effectuer. Ce qui est bien dans ce type de test, c’est de comprendre ses erreurs et de débusquer en quelque sorte la logique qui est sous-entendue dans tel ou tel exercice.

Ma façon de faire des calculs mentaux est si particulière que sans couper les cheveux en quatre, je peux dire qu’elle est efficace mais mauvaise à enseigner et je me dis que calculer de ma manière est psychotique et donc si je décortique le côté out de l’intelligence il me faut bien comprendre que le côté in, que je pense être l’écoute d’une argumentation correcte d’une personne m’exposant oralement par exemple un résumé d’une œuvre fonctionne mal. Je comprends mal ce que j’entends et lis.

Je ne sais à vrai dire si les troubles cognitifs sont présents dans les deux sens soit l’expression orale et d'autre part la lecture. Je sais par exemple quand je lis un texte bien écrit, mais je suis incapable de reformuler avec mes mots, ce qui est le domaine premier de l’intelligence, un résumé de ce texte. Depuis mon cours préparatoire (CP), je vis cette difficulté. Mais bon heureusement, je comprends l’essentiel dans une conversation, mais je souffre par exemple de ne pas comprendre un film ou un documentaire à la télévision. Je saisis quelques mots pertinents et je me débrouille avec.

Je me demande si par moi-même en réétudiant une matière précise (informatique ?), je ne modifierais pas ma manière de penser. Je pense moi aussi que le cerveau ne cesse de fonctionner en terme de plasticité neuronale. Tous les espoirs sont promis, faut juste faire l’effort d’accepter de changer sa façon de penser, bref prendre le taureau par les cornes.