Luc, chrétien
et ex-psychotique. Je porte le prénom d’un évangéliste qui d’après la
tradition, était, médecin et a accompagné la Vierge Marie. Cette dernière lui a
témoigné avec vérité, tout ce que Jésus a dit et a fait.
Avant la
maladie, je ne fréquentais que très peu les églises et n’avait pas de contact
avec des religieux. Il a fallu, que la schizophrénie se déclenche pour que je
revienne à Dieu. Si ce fut à travers un comportement et un contact verbal
délirants, le pas fut franchi, je revins à Dieu vers 25 ans.
J’ai traversé
la maladie avec foi, surtout avec le chapelet prié très souvent seul. J’allais
à la messe tous les dimanches parfois dans la semaine. C’est surtout la prière,
qui me permit de garder la tête hors de l’eau. Je fis un pèlerinage en Espagne,
1 an après le déclenchement de la maladie.
C’est avec un
mauvais œil, que l’Eglise regarde les mystiques. Les délires mystiques sont
fréquents chez les schizophrènes. Ces derniers en phase active de la maladie,
sont incapables de porter une once de critique sur ce qu’ils vivent. Il faut
dire, qu’il existe des figures de saints catholiques qui ont vécu des épisodes
mystiques intenses, mais nos sainte Bernadette et autre saint Jean la Croix,
gardait toute leur intelligence et était accompagné par des directeurs
spirituels.
Dans mes
crises mystiques, je cherchais très vivement le contact sensoriel avec
l’au-delà, en vain… et heureusement.
J’ai de la
chance que les neuroleptiques m’aident beaucoup dans ma vie de tous les jours.
J’ai augmenté mes chances de vivre plus longtemps en arrêtant de fumer depuis
19 ans, et de boire de l’alcool depuis 3 ans et demi. Jamais je ne reprendrai
ni l’un, ni l’autre et même sans médication.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire